•  

    Si je vous parle du miaou du minou,
    rien à voir avec le 15 août, évidemmou ! 

    Un wouah wouah wouah net pas non plus
    une version dérivée du www !
    Et un coin coin est tout autre chose
    qu'un bégayement maleheureux.

    Nous voilà en pleine cacaphonie fermière
    où l'onomatopée ne s'apparente qu'au cri.
    Comme glou ! glou ! pour la dinde
    ou le bzzzzz ! des volants.

    Pain béni pseudo-pédagogique
    pour l'apprentissage de la langue au premier âge,
    l
    e langage animalier est parfois onomatypique,  
    Encore est-ce facile lorsque le chat « miau »le,
    la vache « meu »gle, le mouton et la chèvre « bê »lent,
    le lapin « coui »ne, le dindon « glouglou »te, etc. ,
    ce que la langue française imite plutôt bien
    .

    Cependant, tous ces cris ne sont pas d'une si belle évidence :
    ainsi, de la grenouille et du corbeau, qui dit coâ et qui dit croâ ?
    Autre couac/couac : comment deviner que
    notre bon vieux cocorico franco-wallon
    se transgénise en kiekerediek
    lorsqu'il franchit la frontière linguistique ?

    Q
    uant aux verbes animaliers,
    les dictionnaires en sont intarissables :
    matière sujet à dépression
    pour professeurs de français.

    Le chien aboie, la caravane passe,
    la tigre ou le puma feulent, le coq chante, le coq au vin mijote,
    la poule glousse, les abeilles bourdonnent,
    bref encore, de quoi nous le donner (le bourdon)...

    En conclusion de quoi,
    entre couic la souris et paf le chien,
    nous sommes ébahis d'ouïr
    que l'autruche en reste muette
    et que la fourmi cro-onde !



    Aviez-vous aussi remarqué combien le monde animalier regorge de vocabulaire ?

    Mais rarement une même famille de mots pour les animaux d'élevage.
    Quelques exemples :
    Un cochon ? Un verrat, une truie, un porcelet.
    Un mouton ? Un bélier, une brebis, une agnelle, un agneau.
    Un poulet ? Un coq, une poule, une poulette, un poussin.
    Un boeuf ? Un taureau, une vache, une vachette, un veau.
    Etc.

    Seconde conclusion :
    pour l'apprentissage du français,
    un seul bon conseil :
    DEVENEZ VéGéTARIEN !

    lire aussi dans ce blog : le cri des animaux

    photo © Sonia - Paradisio - 2009
    texto © Bernic - texte remasterisé du 21 août 2006


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  • Exercice de style après m'être gavé d'une livre de conjugaison...

    

    Avant-hier soir, j’étais à Oostende.

    J’
    ai mangé des moules avec des frites
    alors que je venais d’avaler des crevettes le midi.
    Je tombai malade dès le lendemain,
    c'est à dire pas plus tard qu'hier.

    Depuis, je suis malade, toujours à deux doigts de vomir.
    Je suis encore en train de tout digérer. 
    Je suis sur le point de courir à l’hôpital.
    Je vais quand même téléphoner à mon médecin ;
    il faut qu’il me prescrive un médicament pour digérer.

    Non ! Demain je ne partirai pas comme prévu
    chez mes amis alsaciens.
    Car, si je leur rendais visite,
    que ne me serviraient-ils pas
    leur inévitable plat de choucroute
    avec leurs saucisses bien grasses ?
    ... Et, par politesse, je devrais tout avaler.

    En attendant de me décider pour demain,
    laissez-moi dormir, s'il-vous-plaît !



    En moins de 20 lignes de texte, quelques phrases
    pour dépoussiérer une fois pour toutes
    nos manuels de conjugaison.
    Les modes obsolètes et les temps archaïques
    resteront dormir à tout jamais dans les livres
    car ils n'intéressent plus que les grammairiens,
    les historiens, les poètes ou les pédants.


    image © Sonia - La Panne 2011 

     


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  • Les métaphores sont...
    des boucles d'oreilles sur la langue !


    Plus "phores" encore que de simples comparaisons
    entre deux registres du langage,
    notre français en est farci : 
    et elles s'incrustent dans le discours courant
    comme un piercing sur le bout de la...

    C'est une image qui se superpose à une autre
    ou en remplace une autre,
    mais d'un domaine complètement différent.


    Exemple : "la neige étend son manteau blanc".
    "Neige" et "manteau" ne sont a priori pas du même registre !
    Autre exemple de Victor Hugo "...
    (Quel Dieu avait négligemment jeté)
    cette faucille d'or dans le champ des étoiles."
    Seul le contexte permet de comprendre
    qu'il s'agit d'un croissant de lune.

    Les métaphores donnent donc des images originales,
    bien plus expressives que les termes de base.
    Les poètes en font grand usage, et parfois même en abusent.
    Mais chacun est poète à sa façon et peut en créer de nouvelles !

    Il existe cependant des métaphores "usées",
    tellement utilisées qu'on ne les repère plus! :
    "une mare de sang" "un amour d'enfant" "une pluie d'étincelles".
    Quand elles ne sont pas devenues "clichés" : "avoir le coeur sur la main".



    Enfin, pour terminer, un petit exercice de style
    où je suis parvenu à réunir dans un texte court
    une vingtaine d'expressions à partir du mot "oreille" .
    Il s'agit de toutes les repérer pour les décortiquer ensuite,
    puis de découvrir l'analogie entre les termes.





    "Il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !

    L’autre jour, un bavard m’a échauffé les oreilles

    pendant toute la soirée.

    Il me les cassait à répéter

    que, toutes les nuits, il entendait des voix

    et qu’il avait beau faire la sourde oreille,

    que ces voix l’empêchaient de dormir sur ses deux oreilles.


    Le bonhomme s’écoutait parler et j’avoue que

    je me faisais un peu tirer l’oreille pour la lui prêter.

    Bref, ça m’entrait par l’une et me sortait par l’autre.


    En fait, je le laissais parler aux murs

    car, de bouche à oreille, tout le monde dit que les murs en ont.


    Mais n’empêche que cela me les choquait

    et que son babillage m’y mettait insensiblement la puce,

    tant et si bien que, bien entendu,

    ça n’est finalement pas tombé dans l’oreille d’un sourd."


    Bernic 2009


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  • J'ai composé le passé parce qu'il me semblait imparfait.

    A présent, je connaissais son numéro.


    Moi : Allô, le passé ? 

    Lui : Oui, c'est moi, je passais et repassais en boucle, évidemment ... Je n'ai pas décroché de suite car j'avais un peu décroché du présent, je l'avoue...

    Moi : Tout s'est pourtant bien passé depuis tout ce temps !

    Lui : Jusqu'à présent, oui, mais j'aurais aimé avoir un peu plus d'années devant moi.

    Moi : Eh oui, mon vieux, on ne peut pas aller plus vite que le temps !

    Lui : ... Et toi, ça va ? Le temps ne te semble pas trop long ?

    Moi : Pas le temps, je t'assure... A peine le futur devient-il le présent qu'il est déjà passé !

    Lui : .... C'est une bonne chose pour moi, ça ! Je peux donc le rattraper !

     Moi : Bien sûr, mais le dépasser sera difficile...

    Lui : Le passé se dépasse bien chaque jour, alors...

    Moi : Heu... J'avoue que je suis un peu dépassé par toute cette histoire.

    Et j'ai raccroché à sa barbe.
    Je connais son numéro, à celui-là !




    photo de mon arrière grand-père, du côté de 1900 !


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  •  


    Just call me « Personne » !
    (prénom indéfini) 


    Il était une fois quatre individus
    qu’on appelait Toutlemonde, Quelqu’un, Chacun et Personne.
    A quatre, ils désiraient écrire ce petit texte sur les pronoms,
    et on a demandé à tout le monde de s’y mettre.

    Tout le monde était bien sûr persuadé
    que quelqu’un le ferait
    et il est vrai que chacun aurait pu l’écrire,
    mais finalement personne ne le fit.

    Quelqu’un se fâcha
    car c’était le travail de tout le monde :
    tout le monde avait pensé que chacun pouvait le faire
    et personne ne doutait que quelqu’un le ferait

    En fin de compte, tout le monde
    fit des reproches à chacun
    parce que personne n’avait fait
    ce que quelqu’un aurait pu faire.

    Moralité :
    Sans vouloir le reprocher à tout le monde,
    Il serait bon que chacun fasse ce qu’il doit faire
    sans espérer que quelqu’un le fasse à sa place.

    Car l’expérience montre
    que, là où on attend quelqu’un,
    généralement, on ne trouve personne.

    Lisez ou envoyez donc cette histoire

    (que nul n’a écrite)

    à tout le monde

    afin que chacun/chacune puisse

    l’envoyer à quelqu’un

    sans oublier personne.


    remix : Bernic 2010
    photo : "pronom indéfinis" en chinois 


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